Préface à l'édition française

 

Dans les années qui ont suivi l'édition anglaise du Manuel de l'accumulateur d'orgone, on a assisté à un accroissement lent mais régulier de l'intérêt pour l'oeuvre de Wilhelm Reich. De nouvelles recherches menées par des biologistes et des praticiens de la santé ont validé divers aspects des découvertes de Reich sur le rôle d'une énergie biologico-atmosphérique subtile dans le processus de l'apparition et de la guérison des maladies. La recherche entreprise sur la question de la mort des forêts liée aux centrales nucléaires en Allemagne a également confirmé avec force les positions originales de Reich sur la nature toxique des radiations atomiques de très faible niveau d'énergie. Ce livre n'est pas le lieu d'une discussion complète sur ces questions connexes, mais il répond aux besoins de quiconque veut étudier les fonctions de l'énergie orgonale dans la nature et d'avoir une meilleure compréhension de ses facteurs environnementaux. Néanmoins, une des critique adressée à l'édition anglaise, qui ne manque peut-être pas de validité, est l'éventuel excès de précaution vis-à-vis des dangers de l'utilisation de l'accumulateur dans un environnement pollué. Par exemple, le lecteur apprend qu'il n'est pas recommandé d'utiliser l'accumulateur " dans un rayon de 30 à 50 km d'une centrale nucléaire " où " à quelques kilomètres " d'une ligne à très haute tension ou d'un puissant émetteur hertzien. Si le lecteur est déjà légèrement inquiet à propos de l'accumulateur, m'a-t-on dit, ces mises en garde risquent de totalement le dissuader de l'essayer un jour, et cet excès de prudence ne le rassurera pas. En Allemagne par exemple, j'ai observé que des cliniciens traitaient des patients avec des accumulateurs placés dans des environnements que j'aurais précédemment condamnés comme trop " pollués ", tel que des pièces ou des sous-sols de construction situés dans des grandes villes polluées. Quand on vit sur la côte ouest des États-Unis dans un environnement relativement propre et naturellement boisé, on a forcément une perspective différente de celle des gens qui, vivant au coeur des grandes villes, ne veulent pas se priver des avantages que procure un accumulateur. J'ai appris que l'accumulateur pouvait être utilisé avec profit même dans ces environnements difficiles. Avec le recul, si je me suis trompé, c'est par un excès de prudence. Même si je n'ai pas modifié le texte original, et si je continue de considérer les forts rayonnements électromagnétiques ou la contamination nucléaire comme des restrictions à l'usage de l'accumulateur, le lecteur ne doit pas considérer ces précautions comme absolues, mais plutôt comme une invitation à évaluer la qualité de l'environnement où il se trouve. Il existe de nombreuses possibilités d'expérimentation, et même dans un environnement quelque peu pollué, un accumulateur d'orgone peut être gardé propre, à l'abri d'une véranda, dans une pièce bien aérée ou un sous-sol ventilé et fournir une forte charge d'énergie saine. À part les éclaircissements ci-dessus et les conversions les mesures anglaises en mesures métriques, le texte de l'édition française reste inchangé.

 

James DeMeo

Ashland, Oregon, juin 2001.